
Les fêtes de fin d’année : une période de joie, de convivialité et de… stress parfois.
Pour ceux qui font face à une maladie chronique comme la maladie de Verneuil, cette saison peut sembler être une épreuve supplémentaire à cause des regards, des questionnements. Elle peut aussi rapidement devenir synonyme de fatigue et de douleurs accumulées, ce qui peut vite transformer ces jours merveilleux en merveilleux cauchemar….
Cependant, au lieu de succomber à l’épuisement, pourquoi ne pas s’organiser pour profiter pleinement de ces festivités ? Car avec un peu d’organisation et des astuces adaptées, il est possible de profiter pleinement de ces moments tout en respectant nos limites 🥳
1. Planifier pour éviter le stress de dernière minute
Planifier à l’avance permet d’éviter les imprévus et de mieux gérer son énergie surtout lorsque l’on jongle avec la maladie de Verneuil.
Décortiquons ensemble les subtilités de la planification stratégique : des horaires de repos minutieusement élaborés au milieu des choses qu’il reste à faire. Après tout, chaque moment de pause est une victoire remportée sur l’épuisement.
DONC établissez une liste des tâches qu’il reste à faire avant Noël :
– Voir ce qu’il reste à acheter en cadeaux (si possible ou favoriser vos boutiques près de chez vous ou en ligne).
– Préparez les décorations et organisez le menu à venir.
– Préparez les plats à l’avance et reposez-vous avant le grand jour.
💡 Astuce pratique : Utilisez une application comme Google Keep ou Trello pour organiser vos listes et programmer des rappels.
2. Dire « Non » avec Grâce et Assurance
Un art souvent sous-estimé.
Savoir dire « non » est une compétence essentielle pour préserver notre énergie et notre santé mentale pendant la période des fêtes. Les invitations et obligations sociales peuvent rapidement devenir accablantes, surtout lorsqu’on vit avec une maladie chronique.
Il faut comprendre que savoir dire non, c’est prendre soin de soi. Accepter toutes les sollicitations risque d’épuiser toutes nos ressources physiques et émotionnelles, aggravant nos symptômes. Apprenez à voir le « non » comme un acte de bienveillance envers vous-même.
Si vous ne savez pas comment refuser voici quelques exemples que j’emploie personnellement :
- Exprimez votre gratitude : « Merci beaucoup pour l’invitation, ça me touche vraiment. »
- Soyez honnête, mais bref : « Je ne pourrai pas être là cette fois-ci, je dois prendre soin de moi. »
- Proposez une alternative : « Je ne pourrai pas venir à la fête, mais j’aimerais qu’on se voie une autre fois alors hésites pas à me donner des prochaines disponibilités
Il est vrai que dire non peut parfois être difficile, surtout si vous avez peur de décevoir les autres. Mais il est important de vous rappeler que les proches qui vous aiment VRAIMENT seront compréhensifs et voudront avant tout votre bien-être.
Vous avez le droit de choisir ce qui est bon pour vous, surtout pendant une période déjà aussi exigeante.
3. Gérer votre énergie et vos poussées
Les fêtes sont souvent intenses, et il est essentiel d’écouter votre corps. Je ne le répéterai jamais assez mais le stress, les émotions fortes et la fatigue ont un impact significatif sur l’arrivée de nouvelles poussées donc il est primordial même de s’écouter.
Vous pouvez par exemple prévoir des pauses pendant les préparatifs et les festivités. Prenez 10 minutes, seul(e) rien que pour vous, pour respirer calmement ou vous isoler si besoin et surtout gardez une petite trousse avec vos indispensables (antiseptiques, pansements, antidouleurs).
Voici ce que j’emporte constamment dans mon sac si je sors pour les festivités (en famille, dehors) peu importe :
- 2 paquets de compresses stériles non tissées
- 1 fiole individuelle de sérum physiologique
- 1 fiole individuelle de bétadine
- 1 pansement MEPILEX grande taille
- 1 petit ciseau a ongle pour découper le pansement si besoin
- Quelques antidouleurs
4. La Mode au Service du Confort
Être à la mode et à l’aise ne devrait pas être un oxymore.
Voici quelques tenues qui allient élégance et confort, avec des tissus adaptés aux peaux sensibles et aux zones sujettes à irritation :
- Pour les femmes : robes fluides en viscose (les couples amples évitent les frottements) ou des pantalons taille haute avec pull en cachemire doux pour un look chic et adapté pour rester au chaud sans irriter.





- Pour les Hommes : Pantalon en laine stretch ou jogging habillé : Allie élégance et confort (pour les moments de détente), chemises en coton ou en lin, blazers etc… Privilégiez les matières naturelles (bambou, coton, lin, cachemire) et évitez les coutures épaisses ou les tissus rugueux.





5. Privilégier les moments simples et chaleureux
Les fêtes ne doivent pas forcément être grandioses pour être mémorables. Parfois, les moments les plus précieux se trouvent dans la simplicité, comme un petit rassemblement entre amis pour Noël / Jour de l’An, où les rires et les souvenirs partagés prennent le pas sur toute extravagance.
Il suffit souvent d’un bon repas fait maison, d’une balade dans un marché de Noël si votre énergie le permet, d’un bon film ou même d’une soirée de jeux pour créer une ambiance chaleureuse et accueillante. Ce sont ces instants authentiques et sincères qui marquent véritablement les cœurs et laissent des souvenirs impérissables, prouvant que l’essentiel est de célébrer ensemble, peu importe l’ampleur des festivités.
6. Prendre soin de vous pendant et après les fêtes
Les fêtes peuvent exacerber les symptômes et représenter un véritable défi pour les personnes atteintes de la maladie de Verneuil, si vous ne faites pas attention à vous et à votre corps. En effet, cela peut augmenter :
- le stress émotionnel et organisationnel : la pression des préparatifs, des obligations sociales et des attentes familiales peut augmenter le niveau de stress, un facteur déclencheur bien connu des poussées de la maladie de Verneuil
- les problèmes gastriques : les repas festifs riches en graisses, sucres et aliments inflammatoires (comme l’alcool, les viandes grasses, les sauces lourdes) peuvent exacerber l’inflammation dans le corps et vous ballonner.
- les problèmes de fatigue : entre les soirées tardives, les courses de dernière minute et l’organisation des festivités, il peut être difficile de se reposer suffisamment, ce qui aggrave souvent les symptômes
- les frottements et les abcès : l’hiver et les fêtes amènent souvent à porter des vêtements serrés ou superposés, favorisant la transpiration et les frottements, ce qui peut irriter les lésions.
Comment faire attention à soi pendant cette période ?
- Gérer son stress en planifiant à l’avance toutes vos tâches, en prenant des pauses entre chaque tâche
- Écoutez votre corps : prenez du temps pour vous en intégrant des moments de relaxation, comme des exercices de respiration ou de méditation, un moment chez le coiffeur ou un bon bain chaud. Mais quoi qu’il arrive il faut un peu de temps pour vous pour bien s’occuper des autres après
- Fixez-vous des limites claires : n’hésitez pas à décliner certaines invitations ou à écourter une soirée si vous êtes trop fatigué(e). Le plus important est de savoir reconnaitre les signaux d’alerte de son corps.
- Ne sortez pas sans votre mini trousse « de secours » pour pouvoir apaiser une poussée intempestive
- Prenez un bain tiède avec du sel d’Epsom après les festivités pour détendre vos muscles et programmez-vous une journée de repos total après pour récupérer.
Les fêtes de fin d’années sont l’occasion de profiter de moments précieux avec vos proches, vos amis mais cela ne doit pas se faire au détriment de votre santé.
En fin de compte, naviguer à travers les fêtes nécessite une combinaison de prévoyance, d’assertivité, de style, d’organisation et d’humour. Être attentif(ve) à nos besoins, prioriser notre bien-être et adapter nos habitudes peut faire toute la différence.
À travers ce guide complet, j’espère que vous serez prêt(e)s à affronter les festivités et n’oubliez pas que vous avez le droit de vous préserver et de vivre les fêtes à votre manière, en trouvant un équilibre entre plaisir et gestion de votre maladie.
















































